Archives par mot-clé : vie

13e semaine : Sollicitude du Prince de la Vie



13e dimanche ordinaire B :
Marc 5, 21-43

Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi! »

Ce dimanche, le Sauveur, dans sa sollicitude pour notre fragilité, s’approche des sources de la vie. Avec délicatesse, et à la fois autorité, il rend la vie à une femme et à une jeune fille, elles qui ont reçu don et mission spéciale pour porter et garder la vie.
Jésus se penche donc sur la féminité. Il redonne une place dans la communauté humaine à la femme qui en était écartée par sa maladie. Il permet à la jeune fille, à peine arrivée à la puberté, de recevoir la sienne. Il vient se situer en une réalité qui nous touche tous au cœur de notre être humain : la maternité.
Jésus, qui a voulu naître d’une femme sans le concours d’un homme, se montre ici comme un Époux donnant la vie, transmettant Sa Vie. Il guérit son Épouse, il la sauve de la mort, il la rend à la communion possible avec lui. Cette Épouse, c’est un peu chacun de nous, car c’est l’Église, appelée à porter et mettre au monde de Dieu chacun des hommes.
Nous laisserons-nous sauver ?
Permettrons-nous au Christ de nous rétablir dans notre dignité ?
Nous lèverons-nous pour l’adorer et transmettre sa Vie au monde ?

Prière universelle :

PU 13e dimanche ordinaire B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les ressemblances et les différences entre les deux récits ?

Comprendre sa foi :

Quel visage du Christ se révèle dans ces miracles ?

Vivre avec Jésus :

De quoi est-ce que je désire être sauvé pour me mettre au service de Jésus ?

11e semaine : Laisser croître le Règne de Dieu



11e dimanche ordinaire B :
Marc 4, 26-34

Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.

Nous pouvons constater cela dans les champs où nous cultivons notre plante. De nuit et de jour, que nous dormions, que nous priions, ou que nous travaillions, elle grandit et produit ses bienfaits. Mais cela ne nous épargne pas l’effort.
Car la vie produit d’elle-même ses fruits, certes, mais non pas toute seule. Il est nécessaire de travailler la terre, de préserver l’équilibre de la biodiversité, d’enlever les mauvaises herbes, de protéger des animaux ou des insectes ravageurs, de soigner les maladies. Toute vie est à garder et à accompagner : ainsi l’a voulu le Créateur.
Il en va de même pour la vie spirituelle. Les maladies et les prédateurs sont aussi le fait de celle-ci. Le dérèglement du péché amène des parasites qui profitent des fruits de la vie spirituelle en les épuisant. Des sortes de « champignons » se développent dans nos cœurs parce que nous nous fermons parfois à l’énergie de la Grâce. Le meilleur moyen de lutte est de permettre à la vraie Vie, le Règne de Dieu, de se fortifier. Ainsi l’œuvre de mort n’a plus d’emprise et que la moisson peut être abondante.
Nourrissons donc la terre de notre cœur, et prenons soin des plantes qui grandissent en nous afin qu’elles donnent leur fruit en abondance pour l’Église et pour le monde !

Prière universelle :

PU 11e dimanche ordinaire B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi Jésus utilise-t-il l’image de la plante qui pousse pour annoncer l’Évangile ?

Comprendre sa foi :

Quelle est la Bonne Nouvelle contenue dans cette image ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je prends soin de la terre de mon cœur afin qu’elle soit fertile ?

Fête Dieu : Don de Vie et vies données



Dimanche du Corps et du Sang du Seigneur (Fête Dieu B) :
Matthieu 14, 12-26

Prenez, ceci est mon corps

Ce dimanche, pour la solennité du Corps et du Sang du Seigneur, l’Église nous invite à un flash-back méditatif. Retour sur le Jeudi Saint, donc, à la lumière de la Résurrection. Nous prenons un peu de recul par rapport au drame de ce soir si beau et si terrible. Nous repensons à ce qui s’est passé alors, pour pénétrer ce qui se passe à chacune de nos Eucharisties.
Prendre dans ses mains le Corps du Christ, selon sa demande, et le manger, c’est accepter l’union la plus intime qui soit. C’est adhérer à son projet d’Alliance avec le monde. C’est rendre possible un retour à l’unité des hommes divisés par le mal.
Boire le Sang versé, c’est recevoir la Vie du Christ afin qu’elle coule en nos veines. Nous nous lions à lui et il nous lie entre nous d’un lien de Sang. Nous devenons pour le monde, chacun et tous ensemble, présence réelle du Christ Ressuscité, au-delà de l’ombre de nos péchés.
C’est dans le don de nos vies que nous pouvons recevoir la plénitude de la Vie.

Prière universelle :

PU Fête Dieu B
Sacré Coeur B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles sont les ressemblances et les différences entre l’Évangile et la première lecture ?

Comprendre sa foi :

L’Alliance de l’Ancien Testament et celle du Nouveau sont-elles différentes ?

Vivre avec Jésus :

À la messe, est-ce que je donne mon corps et ma vie à Dieu comme Jésus donne son Corps et sa Vie pour moi et pour tous les hommes ?

Pâques : Un parfum de vie répandu dans le monde



Pâques B :
Marc 16, 1-8

Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.

St Marc fait commencer le récit de la Passion avec une histoire de parfum répandu par une femme : nous l’avons entendu le jour des Rameaux (Mc 14, 3-9). Elle avait brisé le flacon qui contenait ce nard de grand prix, donnant tout. Cette femme, qui peut être toute femme, en avait reçu un incomparable éloge de la part de Jésus : « partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. ». Au cœur de ce récit tragique, une femme est témoin des reniements de Pierre, symbole de la déroute des disciples. Au pied de la croix, puis lors de la sépulture, il ne semble rester parmi les disciples que des femmes.
Le même évangéliste fait aussi commencer le récit de la Résurrection par une histoire de femmes et de parfum. Mais dans cette magnifique scène, les femmes n’ont pas à ouvrir leur flacon, car le signe prophétique a été accompli. C’est comme si le parfum avait déjà été répandu, comme si le flacon avait déjà été ouvert, et peut-être brisé. En effet, le vrai flacon qui retenait le parfum, le tombeau qui retenait la Vie, est déjà ouvert. L’humanité assumée par le Fils de Dieu a été brisée dans la mort et le parfum de son Esprit de Vie s’est déjà répandu. Le cœur de ces femmes en a la toute première annonce.
Pourquoi donc cette présence des femmes devient-elle massive dans les derniers moments, alors qu’elles ont été si discrètes durant le cours de l’évangile ? C’est sans doute parce qu’un cœur de femme est plus rapide à percevoir la vie, à percevoir l’amour. C’est sans doute aussi parce qu’il est moins lent à se laisser toucher, ouvrir, briser. C’est sans doute parce que le cœur de la femme est plus apte à transmettre la vie et l’amour, à le porter jusqu’à l’intime des cœurs. Trois femmes ont été faites témoins. Il leur est confié mission d’aller répandre le parfum de la Bonne Nouvelle. Il leur est demandé d’éduquer les disciples, à commencer par Pierre, à percevoir la trace du nard mystique au cœur du monde.
Qu’il en soit ainsi encore aujourd’hui : qu’une armée de myrrhophores se lève, qu’elles se consacrent toute entières à porter le parfum de l’Évangile jusqu’au cœur de notre monde.

Prières universelles :

PU Vigile Pascale B
PU Jour de Pâques B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

« le premier jour » : où trouve-t-on le « premier jour » dans la Bible ? Pourquoi cette coïncidence ?

Comprendre sa foi :

« il est ressuscité » : au fond, qu’est-ce que cela veut dire pour nous, aujourd’hui ? En quoi cette nouvelle peut-elle changer la vie ?

Vivre avec Jésus :

« allez dire à ses disciples » : cet appel est-il seulement celui de ces femmes ?

2ème dimanche de l’Avent : Dans le désert



2e dimanche de l’Avent B :
Marc 1, 1-8

Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert

Voici que s’accomplit la prophétie d’Isaïe. Dans l’Histoire des hommes, Dieu est venu pour accomplir sa promesse. Et il vient encore, il ne cesse de venir pour conduire le troupeau. Dans la célébration liturgique en particulier il prend soin de ses brebis, les nourrit, le porte, afin qu’elles puissent elles aussi aider à leur tour les hommes qui peinent, parfois sans connaître le Berger.
Tout cela nécessite un travail de terrassement pour l’accueil de Celui qui vient. Quel est ce désert, terre aride parsemée de ravins et d’escarpements, de montagnes et de collines, où nous devons tracer une route pour notre Dieu ? En quoi consistent les travaux publics que nous sommes invités à accomplir ? Que sont ces vallées, ces plaines, cette route ?
Le désert, c’est notre monde qui a tourné le dos à Dieu, c’est l’humanité qui s’est éloignée des eaux vives de son amour. Il s’est coupé de la source et transformé en non-lieu, espace sans repères dans lequel le temps ne semble plus avoir de direction, dans lequel rien n’a plus de sens. Ce désert passe dans notre cœur, asséché par tant de préoccupations stériles, cabossé par tant de blessures, fermé parfois à toute vie nouvelle.
Mais Dieu a promis de venir. Il est déjà venu, et le Christ se dresse comme une balise au milieu du désert. Tout peut être mesuré par rapport à lui, les collines comme les vallées, et aussi le temps qui trouve en lui son accomplissement et son commencement. Le Seigneur désire nous consoler de toutes nos tristesses, il vient encore vers nous : traverserons-nous le désert pour aller à sa rencontre ? Entraînerons-nous ceux que nous aimons, ceux que nous côtoyons ? Construirons-nous la route du Salut ?
Remettons notre vie dans la bonne direction, celle qui va vers la Vie et non vers la mort.

Prière universelle :

PU 2e dimanche de l’Avent B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Pourquoi Jean Baptiste crie-t-il dans le désert, et pourquoi baptise-t-il ?

Comprendre sa foi :

Quelle différence y a-t-il entre le baptême pratiqué par Jean Baptiste et celui demandé aux disciples par Jésus ? Qu’y a-t-il de nouveau avec Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Avons-nous encore besoin de personnes comme Jean-Baptiste pour préparer la rencontre de Jésus ?

22e dimanche : À la suite du Christ



22e dimanche ordinaire A :
Matthieu 16, 21-27

Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.

La réprobation, la condamnation, et la mort de Jésus, le Juste, sont un scandale non seulement pour Pierre qui vient de le proclamer Messie, du fils du Dieu vivant, mais pour tout homme. La souffrance est intolérable, elle est inhumaine. On en refuse l’évidence, on la rejette, on la nie parfois, pour se protéger. De fait, l’homme n’a pas été fait pour souffrir, ni pour mourir. De tout son être, il a été créé pour la vie, l’abondance de vie. La violence est contraire à sa nature. Pourtant, dans l’état actuel où se trouve l’homme, elle est incontournable.
La pensée divine de Jésus nous manifeste la manière d’envisager cette situation. Le Christ réprouve vigoureusement la tentation que lui présente Pierre, selon notre pensée humaine, d’éviter la souffrance, de se boucher les yeux sur la réalité des conséquences du péché. Il s’agit pour lui de passer à travers, d’aller au-delà. La passion n’est pas annoncée sans la résurrection, la mort n’est pas envisagée sans la victoire de la vie, la condamnation injuste par les hommes, par le péché, n’est pas affrontée sans l’assurance de la justification par le Père.
Nous sommes invités à marcher à la suite du Christ. Il ne nous épargnera pas la souffrance, ni l’injustice, ni la mort. C’est le chemin qu’il a emprunté. C’est le chemin de tout homme ici-bas. Dieu n’a pas voulu l’éliminer, mais le transformer. Il assume ainsi la faiblesse de la liberté de l’homme, jusqu’en ces ultimes conséquences, pour que cette faiblesse même devienne une voie de vie. La vraie mesure de la vie apparaît alors. Elle n’est pas à gagner au-dehors, mais à laisser fructifier au-dedans. Au-dehors, le feu détruit tout. Au-dedans, le feu de l’amour peut se révéler plus dévorant encore, mais pour apporter chaleur, lumière, énergie, vie, et conduire au-delà de tout obstacle, vers la gloire du Père.

Prière universelle :

PU 22e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment le prophète Jérémie, dans la première lecture, est-il une image du Christ ?

Comprendre sa foi :

Selon l’évangile, comment comprendre Paul qui parle de s’offrir « en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu » ?

Vivre avec Jésus :

Peut-être pourrais-je prendre le temps de sentir en moi le feu de l’Esprit Saint ?

12e semaine : L’assurance-Vie du chrétien



12e dimanche ordinaire A :
Matthieu 10, 26-33

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme

Être sans crainte. Voilà un message bien actuel en ces temps où les violences s’étalent sur nos écrans, et parfois dans nos rues ou sur nos places. Tant de migrants racontent la violence quotidienne qu’ils ont subis, souvent à cause de leur foi, dans leurs pays d’origine, à quelques centaines de kilomètres de chez nous. Ils ont tout laissé, ils ont tout perdu, parce qu’ils n’ont pas voulu renier l’Évangile de l’amour. Certains subissent d’autres sortes de mort, comme celle de leur réputation ou de leur carrière professionnelle, peut-être celle de l’abandon de leurs proches, à cause de leur fidélité au Christ. Est-il possible de ne pas craindre ?
Jésus sait de quoi il parle lorsqu’il évoque les menaces de mort. Pour donner une réponse à la haine et à la violence, il ne l’a pas évitée, il n’a pas cherché à la fuir. Le premier, il a mis sa confiance dans le Père. Il s’est prononcé pour lui devant les hommes. Face à la perversité et au mensonge, il a rendu témoignage à la vérité. Face aux ténèbres de l’égoïsme et de la volonté de pouvoir, il a laissé briller la lumière. Sa bonté dérangeait. Il ne s’est pas laissé prendre aux jeux compliqués des choses des hommes. Il n’a pas craint la mort, toutes les sortes de morts. Et la Vie a vaincu la mort.
Le disciple du Christ n’est pas plus grand que son maître. La vocation de Jésus est aussi la nôtre. Il nous appelle à vivre et annoncer l’Évangile quoi qu’il en coûte. Il ne nous en cache pas les risques. Mais la récompense sera plus grande que la peine. C’est la vie qui nous est proposée, la vie pour chacun de nous, la vie aussi pour ceux à qui nous pouvons la transmettre. Un seul, au fond, est rejeté : le Christ. Mais lui a offert sa vie pour tous, bons ou méchants. A chacun il veut donner l’occasion de pouvoir se prononcer pour lui.

Prière universelle :

PU 12e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Y a-t-il une contradiction entre les paroles de Jérémie et le message de Jésus ?

Comprendre sa foi :

Peut-on vraiment ne pas craindre les gens qui font du mal ?

Vivre avec Jésus :

Quand je mets ma foi en Jésus, qu’est-ce qui change ?

5e Semaine de Pâques : Vers le Père



5e dimanche de Pâques A :
Jean 14, 1-12

Pour aller où je vais, vous savez le chemin.

La réaction de Thomas à cette affirmation de Jésus est d’une logique imparable, du moins selon nos catégories humaines. Nous sommes un peu décontenancés avec lui. Dans son discours après la Cène, que nous lisons ces dimanches du temps pascal, Jésus semble se révéler tout en se cachant. Il donne des clefs aux disciples pour qu’ils puissent interpréter les événements, mais ils ne peuvent pas encore comprendre. Ils ne peuvent voir le but, comme Philippe le désirerait, et se rassurer, car l’événement majeur de sa vie n’est pas encore advenu. Il ne s’agit pas de savoir où va le Christ. Il importe juste de se mettre en chemin avec lui.
Nous marchons dans la nuit. C’est notre lot. La foi nous a été donnée pour que nous puissions avancer, foi dans le Christ qui est passé au-delà de ces ténèbres. Cette foi nous semble pourtant une aide bien fragile. Le Christ ressuscité est le chemin, certes, il est notre lumière. Mais parfois nous trouvons cette lumière bien petite pour avancer dans les ténèbres de ce monde. Elle est néanmoins suffisante. Nous sommes invités à croire qu’elle est suffisante. Cela fait partie de la vie de foi. Reste à ouvrir les oreilles pour entendre la Parole. Reste à ouvrir les yeux pour voir les œuvres de Dieu.
La lumière qui nous est donnée l’est souvent pour un seul pas, pour chaque pas l’un après l’autre. Elle invite à s’abandonner dans la confiance à la Parole du Seigneur, Parole de vie éternelle. Elle pousse à chercher à être vérité avec soi-même, avec l’Esprit Saint qui agit en nous. Elle donne le goût de vivre, de mener le combat de la vie sans peur, de se laisser dépasser par la Vie. Là est la route de la foi, la route vers le Père.

Prière universelle :

PU 5e dimanche de Pâques A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quelles expressions dans cet évangile disent l’unité de Jésus avec le Père ?

Comprendre sa foi :

Que peut vouloir dire « passer par le Christ » pour aller vers le Père selon ce texte ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je désire voir le Père, est-ce que je cherche à le contempler dans le Christ ?

4e Semaine de Pâques : La Porte de la Vie



4e dimanche de Pâques A :
Jean 10, 1-10

Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.

Le Fils de Dieu est passé par la porte de notre humanité pour entrer dans la bergerie et venir nous chercher. Il convient que nous passions par la porte de son humanité pour aller vers le Père et retrouver ainsi la communion avec la Source de la Vie. Jésus nous invite à sortir vers les gras pâturages, à ne pas rester enfermés dans ce monde qui passe, à ne pas nous nourrir de superficialité. Déjà ici-bas nous pouvons passer dans une autre vie, quitter les ténèbres de toutes sortes de vices, renoncer à l’errance d’une vie sans vrai but, pour vivre plus pleinement.
C’est un mystère de vie dont il s’agit, un mystère de renaissance. Notre véritable pâturage est au-delà de cette vie, plus profond que ses apparences, plus loin et plus haut que nos horizons limités par la souffrance et la mort. Il n’est pas seulement question d’attendre la résurrection des morts. Le Ressuscité nous invite à mourir à une certaine conception égoïste de l’existence, pour revivre dans la joie de la communion avec Dieu et avec les autres. Cette vie nouvelle nous est donnée par l’Esprit du Christ qui vient transformer notre regard et nos actions si nous le laissons faire, et plus encore si nous le lui demandons.
La renaissance commence pour chaque chrétien dans le Baptême. La Confirmation nous donne force pour notre croissance, en particulier dans le service des autres. Et à chaque Eucharistie, la Voix de Jésus résonne, l’Esprit Saint est invoqué sur nous pour entretenir la Vie et la renouveler. La Vie engloutit alors en nos cœurs la maladie mortelle du péché, et laisse place au fruit du Christ.

Prière universelle :

PU 4e dimanche de Pâques A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Jésus semble s’appliquer plusieurs images, lesquelles ?

Comprendre sa foi :

Que nous enseigne l’image de la porte, que nous dit-elle de la mission de Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Quelles sont les portes que j’emprunte pour vivre mieux ? Est-ce que je cherche celle que le Christ veut pour moi ?

Pâques : En toute discrétion…



Dimanche de Pâques A :
Matthieu 28, 1-10

Il n’est pas ici, car il est ressuscité

Après le tapage de la Passion, voici la discrétion de la résurrection. Après le rassemblement et les cris des foules, voici le calme de l’intimité, et la douceur de la rencontre. Après l’apparent triomphe du néant, de la mort, de l’injustice, des ténèbres, voici la victoire de la lumière, de la justification, de la Vie, de la Vérité qui donne sens à toute absurdité. Jésus a ouvert le Chemin vers le Père que le mal gardait fermé. Au petit matin la terre frémit, comme si elle s’éveillait elle aussi. Mais Jésus ressuscité se fait discret. Il n’est tout simplement pas là, ou plutôt suprêmement là.
Arrêtées devant le tombeau pour regarder une pierre roulée sur une belle histoire qui s’est mal terminée, les femmes sont remises en chemin pour annoncer que l’Histoire reste à construire, et ne fait que commencer. Venues rendre leur dernier hommage à un mort avec larmes, elles repartent pour transmettre la joie du Vivant. Elles croient le message, tout simplement, et c’est pourquoi elles peuvent voir non seulement le messager, mais le Maître lui-même, et se prosterner. Les hommes de cette histoire sont assommés par l’invisible, incapables de supporter l’irruption de la Vie. Ces gardiens d’un cadavre, apparemment debout et triomphants, deviennent comme morts, terrassés par leur peur, accablés par leur aveuglement.
La vie jaillit sans remue-ménage. Il faut les yeux de l’amour pour la percevoir. Seul le cœur ouvert peut l’accueillir. Ainsi en était-il du cœur et des yeux de ces femmes qui ont eu le privilège de devenir premières messagères auprès des Apôtres, pour leur apprendre à ouvrir leur cœur et leurs yeux à la venue du Dieu caché dans son humilité.

Prières universelles :

PU Pâques A – Vigile
PU-Triduum-PaquesJour-A-2020

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Qu’est-ce qu’on voit dans ce récit ? Qu’est-ce qu’on est invité à voir ?

Comprendre sa foi :

Que comprendre de la résurrection à travers cette histoire ? Qu’est-ce qui permet d’en faire l’expérience ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que mon cœur est ouvert, comme celui des femmes ? Ou est-il blindé, comme celui des gardes ?