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Don d’un nouveau prêtre pour Maylis



Un nouveau prêtre : don de Dieu et de l’Église

Ce dimanche 28 avril, le Seigneur et l’Église ont fait don d’un nouveau prêtre à notre petite communauté de Maylis.

Christ en croix avec rose sur le coeur et feuilles de vigne

Moi, je suis la vraie vigne,

et mon Père

est le vigneron.

Jn 15, 1 (évangile du jour)

Notre frère Patrick, moine à Maylis depuis plus de 35 ans, ordonné diacre en octobre dernier, a été appelé à recevoir l’ordination presbytérale. C’est le Seigneur qui l’a appelé par l’intermédiaire de son Église. Le père abbé Mark-Ephrem Nolan, et le père abbé Diego Rosa, abbé général des olivétain, ayant consulté le peuple de Dieu, l’ont présenté pour être ordonné.
C’est l’évêque de notre diocèse de Dax qui lui a transmis le don de l’Esprit dans notre église de Maylis.

La vigne… et le trèfle

Dans son homélie, Mgr Souchu est passé de la vigne de l’Évangile du jour au trèfle de l’Irlande évoqué par St Patrick, notre abbé administrateur irlandais, et la couleur verte symbolisant l’espérance, thème du synode diocésain.
Il existe des trèfles à 3 feuilles, à 4 feuilles, et même – très rares – à 7 feuilles. St Patrick a fait du trèfle à trois feuilles un symbole trinitaire. Et c’est ce lien d’amour qu’évoque l’image de la vigne dans l’évangile (Jn 15, 1-8). Une communauté monastique veut en être le signe, notamment dans la célébration eucharistique.
Le trèfle à quatre feuilles est signe de bonheur. St Jean dans la seconde lecture (1 Jn 3, 18-24), montre que le bonheur nous vient de la part à l’Esprit Saint qu’il nous est donné de recevoir. Le prêtre aide à recevoir cette grâce par l’annonce de l’Évangile et le don du sacrement de la réconciliation.
Le trèfle à sept feuilles, trouvé très très très rarement, est signe de réussite exceptionnelle. Les ordinations sont aussi très rares dans notre diocèse… Néanmoins elle est un don de Dieu. Le moine qui devient prêtre doit être intégré en tant que tel dans sa communauté. La première lecture (Ac 6, 1-7) montre que l’intégration, même d’un grand don de Dieu, n’est pas toujours évidente. Ordonné à 70 ans, on souhaite à fr Patrick de trouver sa réussite, c’est-à-dire sa plénitude, en Dieu, par l' »ora et labora », le travail et la prière.

Demeurez en moi, comme moi en vous.

De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne,

de même vous non plus si vous ne demeurez pas en moi.

Jn 15, 4
Bouquet de l’autel

Promesses et ordination

Frères et soeurs en choeur

Tout commence par l’invocation du St Esprit.

Le chant du Veni Creator Spiritus, a été interprété à voix mixtes par les frères de Maylis et nos sœurs olivétaines de l’abbaye Notre-Dame St-Eustase. L’assemblée répondait une strophe sur deux.

Beau moment de communion fraternelle.

Puis vient le moment des promesses, engagements de communion avec l’Église et ses pasteurs.
Ces promesses sont suivies de la litanie des saints, dont l’aide est bienvenue !
Alors on peut procéder au rite principal : l’imposition des mains et la prière de consécration.
Après quoi viennent les rites secondaires, signes du sacerdoce ministériel : la vêture de la chasuble, l’onction des mains, et la réception des offrandes.
Tout se termine par un baiser de paix avec l’évêque et tous les prêtres, signe de l’insertion dans le presbytérium.

Première messe du nouveau prêtre

Le nouveau prêtre concélèbre pour la première fois la messe aux côtés de l’évêque. Pour le baiser de paix, entre le Notre Père et la fraction, il va porter la paix du Seigneur à ses frères.
Pour la communion, il porte le Pain de Vie au peuple de Dieu.

Envoi

Quelques remerciements avant de partir pour un rafraîchissement bien mérité.
Durant le rafraîchissement, le nouveau prêtre est invité à rafraîchir les autres en implorant sur eux la bénédiction du Seigneur. L’évêque est le premier à en profiter, suivi de près par l’abbé.

Bonne route au nouveau prêtre !

Bouquet de l’ambon

Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.

Jn 15, 5.8

Baptême du Seigneur : Institué par la voix du Père

Baptême du Seigneur A : Institué par la voix du Père
Matthieu 3, 13-17

Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je trouve ma joie. »

Pour conclure le temps de Noël, célébration de la première manifestation du Christ au monde, la liturgie nous donne à entendre la voix du Père. Quel cadeau ! Ce cadeau, nous le devons au Seigneur Jésus lui-même, qui seul peut l’avoir raconté, offert à ses disciples. C’est le récit d’une vocation, au sens propre : Jésus est appelé par son nom, et par là institué par son Père. Jésus est désigné par son nom le plus essentiel. Le nom, c’est très important, surtout dans la Bible : le nom donné par Dieu dit l’identité et la « vocation » de la personne. Ce nom de « Fils bien-aimé » dit à la fois la plénitude de sa dignité divine, et l’essentiel de sa mission humaine. Il est Fils unique, bien-aimé, venu révéler aux hommes l’amour du Père.
L’Esprit vient reposer sur Jésus, la plénitude de l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas qu’il n’y était pas avant, puisqu’on sait qu’il est à l’œuvre depuis sa conception. Il s’agit d’une manifestation pour le monde. L’action de l’Esprit a permis l’Incarnation. L’action de ce même Esprit institue aujourd’hui la mission. Par cette onction, tout va s’accomplir.
C’est l’onction sacerdotale que reçoit Jésus de son Père, au moment où, à la surprise de Jean lui-même, il descend dans les eaux pour participer à la purification de tout le Peuple. « Il lui fallait donc se rendre en tout semblable à ses frères, pour devenir un grand prêtre miséricordieux et digne de foi pour les relations avec Dieu, afin d’enlever les péchés du peuple. » (He 2, 17) Il accomplit toute justice, il nous ouvre le chemin de l’obéissance au Père : « Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l?obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel, car Dieu l?a proclamé grand prêtre de l?ordre de Melkisédek. » (He 5, 8-10).
C’est aussi l’onction prophétique que reçoit Jésus. Il est le fils/serviteur annoncé par Isaïe dans la première lecture. En grec, c’est le même mot… Il est l’élu de Dieu, le choisi, sur qui repose l’Esprit, pour aller parler à toutes les Nations.
C’est aussi l’onction royale que reçoit Jésus, car la voix du père évoque le Ps 2, 7 « Il m’a dit : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. » », en écho à la prophétie de Nathan à David à propos de sa descendance : « Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils. » (2 Sm 7, 14).
Dans l’Ancien Testament, le Bien-aimé par excellence, fils promis, unique, chéri de son père, c’est aussi Isaac. De lui Abraham a entendu : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai. » Dans la vie de Jésus, toute paternité et toute filiation s’accomplit en plénitude : la voix du Père nous l’atteste. Mystère.

Prière universelle :

PU Baptême du Seigneur A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment la première lecture éclaire-t-elle la personne et la mission de Jésus ? Et la seconde, qu’ajoute-t-elle ?

Comprendre sa foi :

Qui est Jésus selon ces lectures ? Et qui sommes-nous en lui, nous qui sommes devenus fils de Dieu par le baptême et la confirmation ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je prends le temps d’entendre le Père me dire que je suis son fils/sa fille bien-aimé(e) sur qui repose l’Esprit ?

Vincent de Paul, Un saint au Grand Siècle

Marie-Joëlle GUILLAUME
Vincent de Paul, un saint au Grand Siècle

Perrin 2015, 488 p

Ce que l’on croit connaître, voire trop bien connaître, est parfois ce que l’on ne connaît finalement que peu, ou pas assez, ou fort mal. La figure de Saint Vincent de Paul nous est familière, mainte fois croisée en statue dans nos églises. On a en tête quelque image de ce personnage populaire, l’image pittoresque de cet homme au bon sourire portant des enfants dans ses bras. Mais au fond : que pourrait-on en dire au delà de quelques banalités ? Marie-Joëlle Guillaume, avec son livre Vincent de Paul, Un saint au Grand Siècle, est venue combler quelques unes des lacunes des moines de Maylis à propos du patron de leur diocèse.
Je voudrais vous donner envie de le lire aussi, en vous faisant part de quelques contrastes qui m’ont marqué. Je ne serai pas exhaustif, ce serait impossible. Et je serai partiel et subjectif dans mes choix. Ainsi faisant, j’aimerais juste faciliter une rencontre avec lui. La rencontre de cet homme de Dieu tout donné aux pauvres serait particulièrement appropriée en cette année jubilaire consacrée à la Miséricorde. Poursuivre la lecture