Archives par mot-clé : résurrection

6e semaine de Pâques : Aimez-vous !



6e dimanche de Pâques B :
Jean 15, 9-17

Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

Le commandement du Christ est un cri. Il est le cri du Dieu qui veut le bonheur de l’homme. Dieu nous supplie de faire en sorte d’être heureux, car il nous a créés pour cela. Nous savons tous que l’amour est la source du bonheur : pourquoi alors avons-nous tant de peine à nous aimer les uns les autres ? Pourtant Dieu ne peut pas faire notre bonheur sans notre volonté d’aimer, car il ne veut pas violer notre liberté.
Dieu nous veut libres. Si le Christ donne ainsi un commandement pour que nous lui obéissions, ce n’est donc pas pour faire de nous des serviteurs, mais des amis. L’amour fait de nous les amis de Dieu. Il nous fait ressembler à Dieu, car il nous rend libre de donner notre vie pour rendre les autres heureux. Nous avons été créés pour cela, et nous ne parvenons à notre plénitude qu’en aimant.
Par la Résurrection, le Christ nous unit à lui. Le Ressuscité veut venir accomplir en nous ce commandement de nous aimer comme il nous a aimé. Il nous a choisi pour cela. Et il veut nous donner son Esprit d’amour.
Alors ouvrons nos cœurs : choisissons de tout faire pour aimer !

Prière universelle :

PU 6e dimanche de Pâques B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Que veut dire « demeurez dans mon amour » ? On peut le comprendre de différentes manières…

Comprendre sa foi :

Pourquoi l’amour de Dieu et l’amour du prochain sont-ils inséparables  ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je fais ce que je peux pour accueillir l’amitié de Jésus ?

5e semaine de Pâques : Porter le fruit du Ressuscité



5e dimanche de Pâques :
Jean 15, 1-8

Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus continue à nous expliquer ce qu’est sa résurrection : non seulement il est présent au milieu de nous, mais il veut nous unir à lui.
Elle est belle cette image de la vigne. Une même sève, une même énergie vitale coule dans le corps spirituel du Ressuscité et dans tout homme uni à lui par la foi. Le Christ veut porter son fruit par nous, un fruit qui nous dépasse infiniment, et qui pourtant nous accomplit.
La relation au Christ rend plus humain, et plus fécond. Elle nous fait porter un fruit qui demeure, une fécondité éternelle, unique à la relation personnelle que nous entretenons avec notre Dieu.
Pourquoi avons-nous tant de mal, parfois, à nous laisser séduire ? Pourquoi nous fermons-nous à la tendresse de Dieu ? Pourquoi avons-nous peur qu’il nous vole notre vie, qu’il viole notre liberté ?
Aimer est un risque. Mais avec Dieu, tout le risque est de son côté. Ne nous privons donc pas de la plénitude de Vie, ni le Père de sa gloire.

Prière universelle :

PU 5e dimanche de Pâques

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quel est le mot le plus utilisé dans le texte de cet Évangile ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi ce mot est-il si important pour Saint Jean et pour notre foi ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je désire porter en moi la Vie de Dieu pour l’offrir aux autres ?

4e semaine de Pâques : Être brebis du Bon Pasteur



4e dimanche de Pâques B :
Jean 10, 11-18

Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.

Quelle étroite relation entre le pasteur et les brebis ! Est-il vraiment possible qu’elle soit aussi étroite qu’entre le Père et le Fils ? Ou bien serais-ce là seulement une manière de parler de Jésus qu’il ne faudrait pas prendre à la lettre ?
Non, Jésus ne parle pas en vain. Jésus n’exagère pas, car il est la Vérité. C’est bien la plus intime communion de vie qu’il nous propose. Le Fils de Dieu est venu pour que nous puissions partager avec lui son cœur à cœur avec Dieu le Père.
Comment cela se fera-t-il, puisque nous sommes simplement humains ? La vie que Jésus nous donne sur la croix, la vie que ce bon pasteur donne pour ses brebis, c’est une vie divine. La vie que nous recevons par la foi, cette vie que nous recevons par le baptême et l’Eucharistie, c’est la vie même de Dieu. Le Christ ressuscité vient vivre en nous.
À nous de laisser Dieu vivre en nous, de nous prendre en lui. Étrangement, se laisser aimer n’est pas facile, car nous sommes habitués à survivre coupés de Dieu. Marqués par la mort, la plénitude de vie fait peur à l’homme, il a l’impression qu’il va se perdre et non gagner la vraie Vie. C’est le choix de la foi.
Ce choix de la foi, de vivre en baptisé a aussi pour effet de nous unir les uns aux autres par le lien d’un même amour, et de nous laisser guider vers une même espérance. À nous de laisser le Christ ressuscité conduire vers l’unité toutes ses brebis. À nous de laisser l’Esprit Saint pénétrer au plus profond de notre être pour nous introduire dans un cœur à cœur avec le Père.
Il y a juste besoin de notre consentement…

Prière universelle :

PU 4e dimanche de Pâques B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

« j’ai le pouvoir de reprendre ma vie » : que veut donc dire Jésus ?

Comprendre sa foi :

Que nous enseigne ce texte sur la résurrection de Jésus ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je désire rencontrer de plus en plus Jésus ressuscité, lui qui vit en moi ?

3e semaine de Pâques : La présence du Ressuscité



3e dimanche de Pâques B :
Luc 24, 35-48

Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux

Ces récits des visites de Jésus aux disciples après sa résurrection comportent beaucoup de choses étonnantes. Jésus semble se trouver tout à coup présent, sans que les personnes y prennent garde. Puis quand ils s’en rendent compte, soit il envoie en mission comme avec les femmes, soit il disparait comme à Emmaüs, soit se succèdent frayeur et joie et il demande à manger comme ce dimanche, soit il repart vers le Père comme à l’Ascension.
Le plus étonnant est peut-être l’extrême sobriété des Évangélistes. Nous aurions aimé avoir beaucoup plus de détails sur ce moment capital. Or ces récits sont très simples, l’événement semble presque aller de soi. Il faut croire qu’ils nous ont livré le plus important pour que nous puissions nous aussi reconnaitre le Ressuscité dans nos vies, et témoigner comme ils l’ont fait.
Jésus lui-même nous enseigne les moyens de reconnaitre sa présence : le rassemblement des disciples, la fraction du pain, la chair blessée livrée entre nos mains, la mémoire de ses paroles, la méditation de l’Écriture Sainte, l’envoi en mission au service de tous les hommes. Tout cela est rassemblé pour nous dans l’Eucharistie.
Mais Jésus se manifeste aussi dans notre vie quotidienne, lorsque nous sommes avec les hommes, dans des rencontres vraies, à cœurs ouverts ; lorsque tout à coup notre intériorité se tourne vers le Père ou se rappelle une parole du Christ ; lorsque l’Esprit nous pousse à nous donner gratuitement pour l’autre, à aimer au-delà de la mesure. Alors, de nouveau, au creux de notre histoire, aux profondeurs de l’Histoire, le Ressuscité se fait présent et nous tourne vers notre accomplissement en Dieu.
A nous de nous ouvrir à sa présence aujourd’hui. A nous d’en être les témoins.

Prière universelle :

PU 3e dimanche de Pâques B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment Jésus aide-t-il ses disciples à le reconnaitre ?

Comprendre sa foi :

Durant la messe, quels sont les signes de la présence de Jésus ressuscité ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je fais attention à Jésus qui est présent dans ma vie ?

2e semaine de Pâques : Les plaies du Ressuscité



2e dimanche de Pâques B :
Jean 20, 19-31

Il leur montra ses mains et son côté

Infiniment doux dans sa passion, le Christ l’est aussi dans la manifestation de sa résurrection. Il ne fracasse pas les portes verrouillées, il n’accuse personne, il ne vient pas dans la puissance, il ne cherche pas à « en mettre plein la vue ». Il se tient là, tout simplement. Sa présence rayonne la paix et la joie. Il montre ses plaies, marques de sa douceur, de la souffrance assumée, surpassée, transfigurée.
Le Ressuscité respecte nos peurs, il respecte nos incrédulités, il se manifeste à chacun dans sa faiblesse et laisse le temps de venir à la foi. À nous de faire de même dans notre évangélisation, puisque nous sommes envoyés comme il est envoyé. Ce n’est pas avec fracas que l’on annonce l’Évangile, mais en montrant que la Vie de Dieu est plus forte que nos limites humaines, que son Amour est vainqueur de nos blessures. Notre vulnérabilité peut être signe de résurrection si nous la ouvrons à la puissance de l’Esprit de Vie, si nous la laissons rayonner de la Vie du Christ.
Nous sommes des pécheurs pardonnés. Les blessures du péché restent là, mais, offertes à Dieu, elles deviennent signes de son amour miséricordieux pour nous. Nous avons reçu la force de l’Esprit Saint pour faire à notre tour miséricorde à tous les hommes. Par la bonté de notre amour, ils reconnaîtront que le Christ est aussi leur Seigneur et leur Dieu.

Prière universelle

PU 2e dimanche de Paques B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Que nous enseigne l’absence de Thomas à la première rencontre ?

Comprendre sa foi :

La foi : est-ce un savoir ou une rencontre ?

Vivre avec Jésus :

Est-ce que je fais ce qu’il faut pour rencontrer Jésus présent dans ma vie, et croire comme St Thomas ?

Pâques : Un parfum de vie répandu dans le monde



Pâques B :
Marc 16, 1-8

Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.

St Marc fait commencer le récit de la Passion avec une histoire de parfum répandu par une femme : nous l’avons entendu le jour des Rameaux (Mc 14, 3-9). Elle avait brisé le flacon qui contenait ce nard de grand prix, donnant tout. Cette femme, qui peut être toute femme, en avait reçu un incomparable éloge de la part de Jésus : « partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. ». Au cœur de ce récit tragique, une femme est témoin des reniements de Pierre, symbole de la déroute des disciples. Au pied de la croix, puis lors de la sépulture, il ne semble rester parmi les disciples que des femmes.
Le même évangéliste fait aussi commencer le récit de la Résurrection par une histoire de femmes et de parfum. Mais dans cette magnifique scène, les femmes n’ont pas à ouvrir leur flacon, car le signe prophétique a été accompli. C’est comme si le parfum avait déjà été répandu, comme si le flacon avait déjà été ouvert, et peut-être brisé. En effet, le vrai flacon qui retenait le parfum, le tombeau qui retenait la Vie, est déjà ouvert. L’humanité assumée par le Fils de Dieu a été brisée dans la mort et le parfum de son Esprit de Vie s’est déjà répandu. Le cœur de ces femmes en a la toute première annonce.
Pourquoi donc cette présence des femmes devient-elle massive dans les derniers moments, alors qu’elles ont été si discrètes durant le cours de l’évangile ? C’est sans doute parce qu’un cœur de femme est plus rapide à percevoir la vie, à percevoir l’amour. C’est sans doute aussi parce qu’il est moins lent à se laisser toucher, ouvrir, briser. C’est sans doute parce que le cœur de la femme est plus apte à transmettre la vie et l’amour, à le porter jusqu’à l’intime des cœurs. Trois femmes ont été faites témoins. Il leur est confié mission d’aller répandre le parfum de la Bonne Nouvelle. Il leur est demandé d’éduquer les disciples, à commencer par Pierre, à percevoir la trace du nard mystique au cœur du monde.
Qu’il en soit ainsi encore aujourd’hui : qu’une armée de myrrhophores se lève, qu’elles se consacrent toute entières à porter le parfum de l’Évangile jusqu’au cœur de notre monde.

Prières universelles :

PU Vigile Pascale B
PU Jour de Pâques B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

« le premier jour » : où trouve-t-on le « premier jour » dans la Bible ? Pourquoi cette coïncidence ?

Comprendre sa foi :

« il est ressuscité » : au fond, qu’est-ce que cela veut dire pour nous, aujourd’hui ? En quoi cette nouvelle peut-elle changer la vie ?

Vivre avec Jésus :

« allez dire à ses disciples » : cet appel est-il seulement celui de ces femmes ?

5e dimanche : Jésus vient nous réchauffer



5e dimanche ordinaire :
Marc 1, 29-39

Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti.

Trois fois le verbe « sortir » dans cet évangile… Il ne fait pourtant pas bon sortir en ces temps de froid !
Mais d’où Jésus sort-il ? Cette grande question, particulièrement présentée dans l’Évangile selon St Marc, revient à se demander qui est ce Jésus qui parle avec une telle autorité. Jésus sort de la synagogue, puis il sort du village. Mais avant tout il est sorti du Père pour venir dans le monde. Et il sort du monde pour aller vers le Père.
Et pourquoi Jésus sort-il ? Il a délivré le possédé dans la synagogue, et il en sort pour guérir plus largement dans le village de la fièvre du péché. Il est sorti du Père pour le salut des hommes. Avant l’aube il se lève, il « ressuscite » dit le texte grec, pour aller prier et annoncer l’Évangile dans d’autres villages. Que sont ces autres villages, sinon ceux de partout et de toujours ? Jésus n’est apparemment sorti du monde après sa résurrection que pour mieux y retourner et venir à sa rencontre, à notre rencontre.
Sortirons-nous à sa suite pour aller rencontrer nos frères éloignés de Dieu et engourdis par le froid spirituel ?

Prière universelle :

PU 5e dimanche ordinaire B

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Marc précise les lieux, les temps, les moments : pourquoi ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi l’annonce de l’Évangile est-elle liée à des guérisons miraculeuses ? Que veut faire comprendre Jésus ?

Vivre avec Jésus :

L’Évangile est-il pour moi un médicament que je reçois régulièrement et que je désire porter à d’autres ?

22e dimanche : À la suite du Christ



22e dimanche ordinaire A :
Matthieu 16, 21-27

Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.

La réprobation, la condamnation, et la mort de Jésus, le Juste, sont un scandale non seulement pour Pierre qui vient de le proclamer Messie, du fils du Dieu vivant, mais pour tout homme. La souffrance est intolérable, elle est inhumaine. On en refuse l’évidence, on la rejette, on la nie parfois, pour se protéger. De fait, l’homme n’a pas été fait pour souffrir, ni pour mourir. De tout son être, il a été créé pour la vie, l’abondance de vie. La violence est contraire à sa nature. Pourtant, dans l’état actuel où se trouve l’homme, elle est incontournable.
La pensée divine de Jésus nous manifeste la manière d’envisager cette situation. Le Christ réprouve vigoureusement la tentation que lui présente Pierre, selon notre pensée humaine, d’éviter la souffrance, de se boucher les yeux sur la réalité des conséquences du péché. Il s’agit pour lui de passer à travers, d’aller au-delà. La passion n’est pas annoncée sans la résurrection, la mort n’est pas envisagée sans la victoire de la vie, la condamnation injuste par les hommes, par le péché, n’est pas affrontée sans l’assurance de la justification par le Père.
Nous sommes invités à marcher à la suite du Christ. Il ne nous épargnera pas la souffrance, ni l’injustice, ni la mort. C’est le chemin qu’il a emprunté. C’est le chemin de tout homme ici-bas. Dieu n’a pas voulu l’éliminer, mais le transformer. Il assume ainsi la faiblesse de la liberté de l’homme, jusqu’en ces ultimes conséquences, pour que cette faiblesse même devienne une voie de vie. La vraie mesure de la vie apparaît alors. Elle n’est pas à gagner au-dehors, mais à laisser fructifier au-dedans. Au-dehors, le feu détruit tout. Au-dedans, le feu de l’amour peut se révéler plus dévorant encore, mais pour apporter chaleur, lumière, énergie, vie, et conduire au-delà de tout obstacle, vers la gloire du Père.

Prière universelle :

PU 22e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Comment le prophète Jérémie, dans la première lecture, est-il une image du Christ ?

Comprendre sa foi :

Selon l’évangile, comment comprendre Paul qui parle de s’offrir « en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu » ?

Vivre avec Jésus :

Peut-être pourrais-je prendre le temps de sentir en moi le feu de l’Esprit Saint ?

19e dimanche : Apprendre la confiance



19e dimanche ordinaire A :
Matthieu 14, 22-33

Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »

Apprendre la confiance est une des grandes affaires de notre vie spirituelle. On pourrait penser que mettre sa confiance en Dieu serait plus facile que de la mettre dans les hommes, mais il n’en est rien. Adam et Eve, déjà, au Paradis, n’ont pas su faire confiance. Ils ont mis leur confiance dans leur jugement et se sont laissés tromper par le démon. Quelque chose s’est cassé dans la relation entre l’Homme et Dieu. Toute l’histoire de l’Humanité, par la suite, sera celle de Dieu venant vers l’homme pour rétablir la relation de confiance. Chacun est invité à reprendre le travail à son compte.
L’apprentissage nécessite d’être parfois forcé à s’abandonner. La rééducation appelle un passage par la nuit, par la tourmente, par la tempête, par le doute, et même par la peur. Sorte de descente aux enfers de notre humanité, le plongeon dans nos insécurités les plus profondes nous permet, au fond des ténèbres de nos cœurs, sous la motion de l’Esprit Saint, de laisser venir à nous le seul qui puisse nous sauver. Cette expérience difficile, déroutante, nous donne l’occasion d’accueillir Dieu au lieu de notre faiblesse, de notre faille intérieure. Celle-ci peut être personnelle. Elle peut être aussi communautaire.
Le récit de l’évangile ressemble à une sorte de rite initiatique d’éducation à la confiance. Après l’euphorie probable suscitée par la multiplication des pains, Jésus prépare tout pour que les disciples comprennent plus profondément le sens de sa présence dans le monde. Il les envoie, de nuit, sur la mer agitée. Et lui prie, seul. Puis il vient à leur rencontre, bravant les forces destructrices des grandes eaux, qui n’ont pas de pouvoir sur lui. C’est comme une sorte d’anticipation du drame de la passion et du signe de sa résurrection. Au cœur de ces ténèbres, qui est vécu tant communautairement que personnellement, comme nous le manifeste Pierre, le Salut vient de la confiance, de l’accueil du Christ vainqueur dans la barque de leur vie.

Prière universelle :

PU 19e dimanche ordinaire A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quel signe de la présence de Dieu est-il mis en avant par la première lecture et l’évangile ?

Comprendre sa foi :

Qu’est-ce que Dieu révèle de lui à Élie ? Et que Jésus révèle-t-il de lui à ses disciples ?

Vivre avec Jésus :

Ai-je déjà eu une expérience spirituelle comparable à celle des disciples ?

Fête-Dieu : Accueillir en soi la Vie



Fête-Dieu A :
Jean 6, 51-58

Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui.

Ce dimanche célèbre le mystère du St Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur. La plus importante fête de l’Eucharistie est le Jeudi Saint, au cœur de la célébration totale du mystère de Pâques. Le Christ offre le signe, le mémorial du don total de sa vie au Père, afin que nous agissions de même les uns envers les autres, et tous ensemble pour le monde, unis au Christ. La Fête-Dieu porte nos regards vers une autre dimension, car les circonstances liturgiques sont bien différentes.
Le cycle pascal s’est entièrement accompli avec la Pentecôte. Le temps dit « Ordinaire » est revenu. Dimanche dernier nous avons contemplé la Trinité. Sa vie interne avait été particulièrement manifestée durant le mystère pascal, mais il était bon de prendre plus de recul, de s’arrêter un peu comme pour regarder l’horizon de plus loin. C’est ce que nous faisons aussi ce dimanche avec l’Eucharistie. Liturgiquement éloignés maintenant du drame de Pâques, ayant médité la mort et la résurrection du Christ, puis son exaltation à la droite du Père et le don de l’Esprit, nous nous retournons un peu en arrière, et posément nous méditons de nouveau sur la dernière Cène, à laquelle nous renvoie chaque Eucharistie.
Avec l’enseignement de Jésus dans l’évangile selon St Jean, nous sommes invités à contempler et vivre l’Eucharistie comme le lieu de notre adhésion vitale au Christ. Le Christ est mort et ressuscité pour nous, et il nous a donné l’Esprit pour que nous puissions le choisir en toute liberté. Il nous a libérés de la servitude du péché et de la mort pour que nous adhérions à lui avec tout notre être. S’avancer vers l’Eucharistie, y reconnaître la chair et le sang du Christ, la recevoir en ses mains et dire « amen » à sa venue en nous, manger ce Pain de vie et nous offrir au Ressuscité comme demeure : autant de gestes pour se donner à Dieu dans sa chair comme dans son cœur. Une vie nouvelle nous est offerte, une vie qui n’aura pas de fin. A nous de la nourrir pour l’entretenir et la faire grandir. A nous aussi de la transmettre en laissant le Ressuscité agir en nous et par nous.

Prière universelle :

PU Fête-Dieu A
PU Sacré Coeur A

Une méditation en trois questions…
… pour les grands et les petits !

Accueillir l’Évangile :

Quels liens peut-on faire entre la manne du désert et l’Eucharistie ?

Comprendre sa foi :

Pourquoi la messe est-elle « source et sommet de la vie de l’Église » ?

Vivre avec Jésus :

L’Eucharistie est-elle un élément vital de ma vie spirituelle ?