Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi! »
Ce dimanche, le Sauveur, dans sa sollicitude pour notre fragilité, s’approche des sources de la vie. Avec délicatesse, et à la fois autorité, il rend la vie à une femme et à une jeune fille, elles qui ont reçu don et mission spéciale pour porter et garder la vie. Jésus se penche donc sur la féminité. Il redonne une place dans la communauté humaine à la femme qui en était écartée par sa maladie. Il permet à la jeune fille, à peine arrivée à la puberté, de recevoir la sienne. Il vient se situer en une réalité qui nous touche tous au cœur de notre être humain : la maternité. Jésus, qui a voulu naître d’une femme sans le concours d’un homme, se montre ici comme un Époux donnant la vie, transmettant Sa Vie. Il guérit son Épouse, il la sauve de la mort, il la rend à la communion possible avec lui. Cette Épouse, c’est un peu chacun de nous, car c’est l’Église, appelée à porter et mettre au monde de Dieu chacun des hommes. Nous laisserons-nous sauver ?
Permettrons-nous au Christ de nous rétablir dans notre dignité ?
Nous lèverons-nous pour l’adorer et transmettre sa Vie au monde ?
Besoin de recul, de te mettre au vert ? Que dirais-tu de venir pour un temps de service et de prière à l’abbaye ? Étudiants et jeunes pros, vous êtes les bienvenus en tous temps, mais particulièrement cet été !
Quand et combien de temps ?
Nous vous invitons cet été, de fin juin à début septembre : un jour, trois jours, une semaine… à chacun selon ses disponibilités. Pas d’inquiétude pour la participation aux frais d’hôtellerie : si vous pouvez laisser quelque chose ce sera bienvenu, sinon vos mains y pourvoiront !
Activités variées
Les activités ne manquent pas, et il y en a pour tous les goûts ! Nous avons besoin d’aide, et nous serons heureux de travailler avec vous :
jardin
gestion de fruits et légumes
défrichage
aide dans nos plantations
restauration de bâtiments
bricolages en tous genres
rangements et nettoyages
Et puis aussi…
Ce sera aussi : retraite, service, rencontre des moines et vie avec eux, découverte d’une abbaye, rencontre d’autres jeunes – ou moins jeunes – qui seraient là en même temps. De quoi bien se couper d’un « métro-boulot-dodo » sans rester à ne rien faire. Une expérience très bénédictine d’ORA ET LABORA en communauté ! Laissez-vous tenter.
C’est une bonne tentation !
Retraite Faire le Point
Du samedi 13 juillet au vendredi 19 juillet : 10e ÉDITION ! Au cœur de l’été, un moment particulier : la Retraite Faire le Point. Se poser pour un discernement. Là, c’est du sérieux. On ajoute des enseignements qui devraient accompagner un travail intérieur et ouvrir à l’écoute du Seigneur. Voyez le menu sur la page qui est dédiée à la retraite :
D’autres retraites organisées par des moines et moniales sont proposées sur ce site :
A bientôt !
Pour envoyer une demande au frère Oliveto, responsable de l’accueil :
Une retraite spirituelle pour jeunes pros et étudiants en évolution constante.
Prière, fraternité, enseignements, services, discernement, convivialité : tout pour une semaine équilibrée !
Beaucoup de beaux témoignages en 10 ans, des voies ouvertes (notamment deux rencontres de retraitants conclues par des mariages !) : ND de Maylis est très forte !!
Ce dimanche 28 avril, le Seigneur et l’Église ont fait don d’un nouveau prêtre à notre petite communauté de Maylis.
Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père
est le vigneron.
Jn 15, 1 (évangile du jour)
Notre frère Patrick, moine à Maylis depuis plus de 35 ans, ordonné diacre en octobre dernier, a été appelé à recevoir l’ordination presbytérale. C’est le Seigneur qui l’a appelé par l’intermédiaire de son Église. Le père abbé Mark-Ephrem Nolan, et le père abbé Diego Rosa, abbé général des olivétain, ayant consulté le peuple de Dieu, l’ont présenté pour être ordonné. C’est l’évêque de notre diocèse de Dax qui lui a transmis le don de l’Esprit dans notre église de Maylis.
Procession d’entrée, appel et présentation du candidat
La vigne… et le trèfle
Première lecture, chant de l’alléluia par nos sœurs, proclamation de l’Évangile par un ami diacre du diocèse de Fréjus-Toulon, prédication de Mgr Souchu
Dans son homélie, Mgr Souchu est passé de la vigne de l’Évangile du jour au trèfle de l’Irlande évoqué par St Patrick, notre abbé administrateur irlandais, et la couleur verte symbolisant l’espérance, thème du synode diocésain. Il existe des trèfles à 3 feuilles, à 4 feuilles, et même – très rares – à 7 feuilles. St Patrick a fait du trèfle à trois feuilles un symbole trinitaire. Et c’est ce lien d’amour qu’évoque l’image de la vigne dans l’évangile (Jn 15, 1-8). Une communauté monastique veut en être le signe, notamment dans la célébration eucharistique. Le trèfle à quatre feuilles est signe de bonheur. St Jean dans la seconde lecture (1 Jn 3, 18-24), montre que le bonheur nous vient de la part à l’Esprit Saint qu’il nous est donné de recevoir. Le prêtre aide à recevoir cette grâce par l’annonce de l’Évangile et le don du sacrement de la réconciliation. Le trèfle à sept feuilles, trouvé très très très rarement, est signe de réussite exceptionnelle. Les ordinations sont aussi très rares dans notre diocèse… Néanmoins elle est un don de Dieu. Le moine qui devient prêtre doit être intégré en tant que tel dans sa communauté. La première lecture (Ac 6, 1-7) montre que l’intégration, même d’un grand don de Dieu, n’est pas toujours évidente. Ordonné à 70 ans, on souhaite à fr Patrick de trouver sa réussite, c’est-à-dire sa plénitude, en Dieu, par l' »ora et labora », le travail et la prière.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus si vous ne demeurez pas en moi.
Jn 15, 4
Bouquet de l’autel
Promesses et ordination
Tout commence par l’invocation du St Esprit.
Le chant du Veni Creator Spiritus, a été interprété à voix mixtes par les frères de Maylis et nos sœurs olivétaines de l’abbaye Notre-Dame St-Eustase. L’assemblée répondait une strophe sur deux.
Beau moment de communion fraternelle.
PromessesObéissance
Puis vient le moment des promesses, engagements de communion avec l’Église et ses pasteurs. Ces promesses sont suivies de la litanie des saints, dont l’aide est bienvenue ! Alors on peut procéder au rite principal : l’imposition des mains et la prière de consécration. Après quoi viennent les rites secondaires, signes du sacerdoce ministériel : la vêture de la chasuble, l’onction des mains, et la réception des offrandes. Tout se termine par un baiser de paix avec l’évêque et tous les prêtres, signe de l’insertion dans le presbytérium.
Litanie des saintsImposition des mains par l’évêqueImposition des mains par l’abbé et les prêtresPrière consécratoireVêtureOnction des mainsRemise des offrandesBaiser de paix de l’évêque au nouveau prêtreBaiser de paix de tous les prêtres
Première messe du nouveau prêtre
Le nouveau prêtre concélèbre pour la première fois la messe aux côtés de l’évêque. Pour le baiser de paix, entre le Notre Père et la fraction, il va porter la paix du Seigneur à ses frères. Pour la communion, il porte le Pain de Vie au peuple de Dieu.
Préparation des donsInvocation de l’EspritIntercessionEchange de paixCommunion
Envoi
Quelques remerciements avant de partir pour un rafraîchissement bien mérité. Durant le rafraîchissement, le nouveau prêtre est invité à rafraîchir les autres en implorant sur eux la bénédiction du Seigneur. L’évêque est le premier à en profiter, suivi de près par l’abbé.
Remerciements de l’abbéRemerciements du nouveau prêtreBénédiction finaleBénédiction de l’évêqueBénédiction de l’abbé
Bonne route au nouveau prêtre !
Bouquet de l’ambon
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.
6 leçons : est-ce beaucoup pour une introduction à la Règle de Saint Benoît ? Pas tant que cela. Laissez-vous surprendre par la richesse de ce texte relativement court. Il réserve bien des surprises, des perles parfois cachées. Et cette « petite règle pour les débutants », selon le mot de St Benoît lui-même, a dépassé depuis bien longtemps le cadre de la vie monastique. Elle inspire nombre de laïcs dans leur vie personnelle, familiale, ou professionnelle.
Ces conférences, données à l’abbaye de Maylis en juillet 2022, veulent vous offrir quelques clefs de lecture qui vous permettront d’ouvrir plus facilement les bonnes portes. Elles veulent ainsi faciliter l’accès à la source de 1500 ans de tradition spirituelle. Vous pourrez ainsi plus facilement profiter de la fécondité du terreau bénédictin. Et elles sont données de manière à être directement nourrissantes pour la vie spirituelle.
Prier en couple : tout un programme… C’est même le croisement de deux programmes : prier, et vivre en couple. Mettre la prière au cœur du couple, c’est prendre soin du don reçu lors du sacrement de mariage. C’est un des moyens de rester ouvert à cette grâce que Dieu donne chaque jour, à chaque pas. Lieu de communion et d’entraide dans l’ouverture à Dieu, service du couple et de chacun de ses membres, mais aussi mission commune au cœur de l’Église et du monde : la prière englobe beaucoup de dimensions de la vie conjugale. Le but ici n’est pas de faire un plaidoyer pour la prière conjugale, ni même une explication de son importance. Il s’agit simplement de donner quelques points de repères pratiques pour savoir comment faire, et s’y mettre effectivement. Les couples sont invités à prendre exemple sur la prière de l’Église, qui se manifeste notamment dans la prière des moines. On y trouve bien des éléments qui peuvent être utiles à imiter en les adaptant.
Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir faire une retraite dans un monastère pour vivre le Triduum pascal en profondeur… surtout en temps de confinement ! Alors voici quelques enseignements pour vous aider à entrer dans le mystère pascal que la liturgie de l’Église nous invite à célébrer, pour le vivre ensuite dans le quotidien. Poursuivre la lecture
Dans la Règle de Saint Benoît, Pâques est le point cardinal de l’emploi du temps annuel du moine. Peut-être ne s’en étonnera-t-on pas, puisque cela devrait être aussi le sommet de l’année de tout chrétien. Et pourtant, il sera toujours bon de prendre ou reprendre conscience du profit possible pour la vie spirituelle.
Je vous invite donc à parcourir quelques passages de la Règle avec cet éclairage afin d’illuminer nos vies par la lumière nouvelle du Ressuscité. Je reprendrai successivement les trois domaines pratiques que touche cette expérience pascale, la prière, le travail/ou lecture et les repas, et à chaque fois je montrerai que cela rejoint une composante essentielle de l’être humain à « ressusciter » : le cœur, l’esprit, le corps.
Peut-être cela vous inspirera-t-il quelque idée concrète pour mettre le Christ au cœur de votre emploi du temps annuel… Poursuivre la lecture
La présence du mal dans notre vie est un fait indubitable. Si nous ne nous en rendons pas compte, ou si nous ne voulons pas nous en rendre compte, d’autres se chargent parfois de nous le faire remarquer d’une manière ou d’une autre…
Nous faisons mal aux autres et mal à nous-mêmes, parce que nous nous éloignons de Dieu. Ceci arrive en dépit de notre baptême, de notre engagement dans la vie humaine et chrétienne, de notre désir de faire le bien. Notre nature humaine est malade, faible, inclinée au péché. Plus on désire faire le bien, plus on voit le mal qui est en soi et qui nous sépare du bien.
Dans la vie à la suite du Christ, la vie de baptisé(e), nous avons de la chance : le Christ a pensé à tout pour que nous puissions être délivrés du mal ! Il nous a laissé différents moyens pour nous sauver du mal, pour nous guérir, afin que nous puissions être heureux tous ensemble. Parmi ces moyens, il y a un sacrement de guérison qui porte 5 noms (CEC 1423.1424) : conversion, pénitence, confession, pardon, réconciliation. Allons à sa découverte à la suite du Catéchisme. Poursuivre la lecture
Le premier défi de la prière, c’est le temps. Prière et temps ne semblent pas bien coïncider. Deux sortes de temps se côtoient dans notre vie :
un « temps objectif », extérieur, qui s’impose à tous : emploi du temps, imprévus, échéances de la vie, etc.
un « temps subjectif », intérieur, qui est propre à chacun : on trouve le temps long ou court, on est prêt à affronter les échéances de la vie quand il faudrait ou on a besoin de plus de temps pour mûrir, etc.
Il y a ces deux dimensions dans la prière : le « temps objectif » à caser fidèlement dans l’emploi du temps ; et le temps intérieur qui est d’une part l’attention donnée au présent, la patience, la persévérance à offrir quand le temps dure ; et d’autre part l’évolution de notre maturité spirituelle. Le temps est la première offrande que l’on apporte au Père : c’est la première manière de nous apporter nous-mêmes. Il appartiendra à Dieu de venir l’habiter.